Pourquoi les œuvres de femmes sont-elles si peu enseignées ?

Bal des absentes

Cette œuvre de John Edwin Phillips, «A pretty type[writer?]», est reproduite en couverture du «Bal des absentes» de Julie Boulanger et Amélie Paquet (La Mèche, 2017), qui propose de découvrir et de commenter différents titres d’auteures d’ici et d’ailleurs.

Notre collègue Pascale Millot animera, jeudi prochain, une discussion sur la place des œuvres de femmes dans l’enseignement et l’espace médiatique. Marie-Eve Blais, Léonore Brassard, Ève Dubois-Bergeron et Catherine Mavrikakis s’interrogeront sur la rareté des œuvres de femmes dans les institutions scolaires — du cursus des étudiantes et étudiants aux champs d’intérêts des professeures et professeurs qui en déterminent le contenu — et dans la culture en général. Elles discuteront aussi de la manière de contrer cette présence famélique avant d’engager la discussion avec la salle. Cette causerie, qui est ouverte à toutes et tous, aura lieu au C-30 de 14 h à 16 h, le jeudi 20 avril.

Marie-Eve Blais est libraire à la librairie féministe L’Euguélionne et membre du Comité Femmes du Centre québécois du P.E.N international, Léonore Brassard est étudiante au Département de littératures et de langues du monde de l’Université de Montréal, Ève Dubois-Bergeron est étudiante au Département des littératures de langue française de l’Université de Montréal, Catherine Mavrikakis est écrivaine, professeure au Département des littératures de langue française de l’Université de Montréal et membre du Comité Femmes du Centre québécois du P.E.N international.

Coup d’essai, coup de maitre ?

En publiant son premier livre un essai   Jean-Claude Brochu réalise un vieux rêve…

JC Brochu

Photo : Julien Catella

Il vient juste d’arriver sur les tablettes et il porte un titre doux et modeste. À l’image de son auteur. Jean-Claude Brochu sort son tout premier livre. Premier livre, peut-être, mais certainement pas premier écrit. « J’écris de façon sérieuse depuis 40 ans », explique celui dont personne n’oserait mettre en doute le sérieux… « Et je le confesse, c’était un rêve pour moi de publier un livre. » L’occasion s’est présentée quand notre ancien collègue Jonathan Livernois lui a offert une place dans la collection d’essais qu’il dirige aux éditions Leméac. Jean-Claude Brochu s’est donc replongé dans les textes qu’il a publiés au fil d’une trentaine d’années dans des revues (Moebius, Trois, Les Écrits) et un fil conducteur s’est vite imposé : le roman d’apprentissage. De la naissance à la mort, des origines à l’absolu, les écrits réunis dans Un peu de chaque chose, presque rien du tout (un titre qui, souligne le professeur Brochu, peut se lire autant comme une antithèse que comme une gradation descendante) parlent de ce que l’on apprend bien sûr, mais aussi de ce que l’on perd. « Vivre ses deuils, c’est peut-être ça vieillir. Mes deuils à moi, je les ai beaucoup vécus crayon en main. Je les ai faits en les écrivant. » Et aussi, à travers les œuvres des écrivains qu’il admire et dont il est beaucoup question dans ce livre: Jacques Brault, Julien Green, Gabrielle Roy, Marguerite Duras, notamment.

Origines, enfance, études, enseignement, écriture, amour, absolu, l’ouvrage est structuré selon sept grands thèmes qui, on s’en doute, balisent aussi le parcours biographique de l’enseignant…

Et maintenant que le rêve est réalisé ? Que l’objet est sur la table ? Maintenant, comme Montaigne, l’écrivain peut se reposer… « Maintenant, cela ne m’appartient plus et c’est indigne des lettres de s’en préoccuper », conclut-il.

Un peu de chaque chose, presque rien du tout, Leméac Éditeur, 168 pages.

Pascale Millot