Lancement des revues culturelles de la cohorte 2016 du profil Lettres

RevuesLe jeudi 26 mai prochain, les finissants et finissantes du profil Lettres vous convient au lancement de leurs revues culturelles. Au studio-télé, de 17h à 19h, ils vous présenteront leur œuvre, fruit de toute une session d’écriture et de travail éditorial sous l’égide bienveillante de François Godin. Aux textes de création et aux articles critiques sur des œuvres littéraires s’ajoutent des textes d’accompagnement en lien avec la littérature et la culture d’aujourd’hui.

Abordant parfois la légitimité identitaire en la cherchant derrière les visages et les actions avec Mascarade, ou sous forme de variabilité chez [méta]mouvance, les revues cherchent aussi, comme Faux pas peut se targuer de le faire, la critique d’une laideur sociétale, ou simplement à tendre vers l’inconnu et la marginalité avec Machine à écrire. C’est ainsi, mais toujours à travers l’art, que les finissants et finissantes du cégep d’Édouard-Montpetit en Lettres vous présentent le lancement de leurs quatre revues culturelles.

Le lancement de ces revues constitue une célébration de fin de DEC pour cette cohorte d’Arts et lettres, profil Lettres, et un préambule à leur fameux « plateau » littéraire auquel vous êtes conviés (pour vous inscrire et y participer, envoyer un MIO à Naoby Chiasson ou Mathieu Bédard) de 19h à 22h. Lectures, performances et exposition d’œuvres seront au rendez-vous.

Du littéraire à l’intersidéral…

victoria-kaspiAvant d’enseigner la littérature au Cégep Édouard-Montpetit, Pascale Millot a fait carrière en journalisme. Rédactrice en chef adjointe au magazine Québec science pendant huit ans, elle n’a pas complètement délaissé ses anciennes amours et il lui arrive de faire quelques infidélités à la littérature pour aller batifoler du côté des sciences. Ainsi, elle publie ce mois-ci, dans le webzine féministe la Gazette des femmes, le portrait d’une grande scientifique québécoise, l’astrophysicienne Victoria Kaspi, à qui l’on doit des découvertes majeures sur les grands mystères de l’univers.

Lancement de Saison baroque

Revue-Saison-Baroque-H2016_lancementLa revue Saison baroque réunit les mots et les images dans un seul canal. La poésie s’associe aux photos en noir et blanc pour explorer « en une seule phrase nombreuse » (Miron) nos aspirations d’un monde meilleur, les profondeurs du sentiment et de l’âme humaine, les différentes représentations du monde, les multiples cris qui sommeillent en nous et qui éclatent en vers… Aux pouvoirs de la musique, de la langue et, aux trésors de la pellicule, s’ajoute le désir de pratiquer une fissure dans le mur du quotidien plus souvent qu’autrement utilitariste et d’exprimer le bonheur du hasard, de l’impulsion et de la non-conformité. « La poésie est une patiente impatiente » (Desbiens), elle dépasse largement le cadre de ces pages, elle rebondit dans les clichés en noir et blanc et ramasse ses richesses pour les répandre dans les yeux de ses avides lecteurs.

Pour une vingtième fois ce printemps résonneront les mots, ces cassures de vers, et les lumières issues de la camera obscura. Célébrons la culture, célébrons la parole !

Le lancement aura lieu le jeudi 28 avril, à 18h, au centre d’exposition Plein sud.

Un zinc littéraire !

zinc imageSi vous ne connaissez pas encore la revue Zinc, nous vous invitons à découvrir le 38e numéro, Spécial héritage, en librairie depuis le 6 avril. Lieu de rassemblement pour les auteurs de la nouvelle génération, la revue Zinc, fondée en 2003, se veut un « laboratoire pour la littérature de demain ». Vous pourrez y lire de nombreux textes, tous magnifiquement accompagnés de portraits d’Isabella Di Sclafani, artiste peintre montréalaise, et une nouvelle de Stéphanie Bellemare-Page : « Un mammouth et une pelle sur fond rouge et noir ». L’histoire raconte comment le passage d’une météorite, entre les Laurentides et la Sibérie, transforme à tout jamais l’espace et ses habitants, comme si les gestes, les mots, les croyances et les traditions des hommes, des femmes et des enfants vivant sur ces deux territoires géographiquement éloignés, avaient fini par se métisser…

Une écriture organique

France Mongeau« Quel artiste ne voudrait s’établir là, où le centre organique de tout mouvement dans l’espace et le temps — qu’il s’appelle cerveau, ou coeur de la Création — détermine toutes les fonctions ? » Klee

 

Si vous avez lu le dernier recueil de France Mongeau, Les heures réversibles, paru aux Éditions du Noroît en 2015, peut-être aurez-vous remarqué la dédicace : « À Clara Thomassen ». C’est une sorte d’alter ego de l’auteure : « Clara Thomassen n’existe pas. C’est un personnage qui tournoie dans ma tête, traverse mes rêves et me tient depuis toujours. »

Si nous faisons tous notre entrée dans le monde accompagnés d’un double, comme le relate Platon dans le mythe d’Er à la fin de La République, certains d’entre nous réussissent extraordinairement bien leur vocation et arrivent à explorer le mystère fondamental de la double naissance.

Le site de France Mongeau a démarré à l’automne 2015. Le projet propose de nous faire entrer dans son atelier de création pour apprécier les rouages de son œuvre poétique et voir comment « toute cette mécanique s’incarne ». C’est comme entrer dans un laboratoire qui s’efforcerait d’illustrer le processus créateur, celui de la fabrication du personnage de Clara, en montrant les ramifications qui président toutes, chacune à leur façon, à sa composition.

Le site se déploie à la manière d’un espace gigogne et invite à la découverte, à la lecture de nombreux textes, tous déjà parus dans des revues d’ici et d’ailleurs, hormis deux inédits — pour un roman en préparation ? D’autres personnages accompagnent Clara : Tom, Vladimir, Christopher et Nouhad. L’exploration nous invite aussi à découvrir les lieux familiers de l’univers poétique de France Mongeau, le nord, la route, la mer et la plaine, pour y entendre des poèmes lus par l’auteure elle-même, regarder un vidéo-poème ou encore, tourner les pages d’un livre d’artiste.

Tout cela s’anime sous nos yeux et prend la forme d’emboitements, d’enchâssements permettant de relier les textes entre eux, comme autant de fragments d’une seule et même oeuvre : les couches successives d’un lent travail d’élaboration. On y goute tantôt la prose, tantôt le vers. Puis, le regard est attiré par un mot, « cheveux », par exemple, qui nous conduit au poème « La chevelure », puis un autre, « brûler », qui nous mène, cette fois, au récit poétique « Le feu, la cendre ».

Clara Thomassen semble être par vocation un personnage en fabrication, elle reste « orpheline de récit », mais sa présence veille, sourd et circule partout, inspirant l’auteure, comme ce visage de la Madone, venu confirmer une intuition : « nous possédons une tristesse immémoriale, et collective ; une mélancolie qui nous dépasse, ancrée dans la race humaine et dans le monde autour de nous. Profonde, sacrée, une tristesse sans possibilité de langage ; celle des arbres gelés dans l’hiver, partagée par l’intelligence de la terre et les êtres sans parole. La beauté de la Vierge me rapprochait étrangement de la mort, la frôlait de près, moi qui n’y connais rien. Je sais maintenant que la beauté et la mort sont de proches parentes. » Cette sculpture fascinante que l’auteure a d’abord aperçue dans une revue annonçant sa restauration en cours, elle ira l’admirer à Toulouse où elle est exposée dans l’actuel Musée des Augustins. L’œuvre anonyme, intitulée Vierge à l’Enfant : Nostre-Dame-de-Grasse (1451-1500), est aussi l’histoire d’une réfection, racontée dans le catalogue Polychromies secrètes, que l’auteure a fait venir en juillet 2013 et qui lui a permis, dès lors, de révéler, de peaufiner, dans Exercice autobiographique no 5 (un des nombreux textes à lire sur le site), certains enjeux qui se logent au coeur même de sa réflexion sur l’Art et de sa pratique de l’écriture.

Un tel jeu de miroirs permet de se livrer au vertige de l’infini, pour le plus grand plaisir des internautes !

Le site en lui-même est une réussite esthétique et conceptuelle. On doit sa réalisation à Jacques Rollin.

Nathalie Ethier

Le coup de poing de Mathieu Leroux

Quelque chose en moiLe 18 mars prochain, à 17 h, sera lancé à l’Usine C le plus récent livre de notre collègue Mathieu Leroux : Quelque chose en moi choisit le coup de poing (éditions La Mèche). Une couverture et un titre percutants pour ce que l’auteur qualifie « d’essai, de théâtre, de beau livre-bibitte, d’années de réflexion et d’exécution théâtrale à l’intérieur d’un joli volume » et que l’éditeur décrit comme « de la BOMBE artistique et intellectuelle. »

L’évènement aura lieu dans le cadre du colloque « Théâtre. Liberté. Scandale. Que peut le transgressif dans les arts de la scène ? » qui aura lieu les 18 et 19 mars prochains à l’Usine C. Notre collègue, écrivain, professeur, comédien et metteur en scène se prêtera au jeu de la discussion publique avec son éditeur, l’auteur et professeur de littérature Pierre-Luc Landry. Les deux comparses échangeront autour de la thématique « Se performer, entre cruauté et liberté ».

Et comme Mathieu est aussi une bête des planchers de danse et est entouré d’amis DJ, nous pourrons nous déhancher joyeusement, manger, jaser et boire au Café de l’Usine C. Venez nombreux célébrer ce beau moment et trinquer à la puissance des mots et de la vie.

Lancement des livres de Jean-Claude Brochu et de Stéphanie Bellemare-Page

LancementMercredi, le 21 octobre prochain, aura lieu le lancement simultané des parutions récentes de nos collègues Jean-Claude Brochu (Un peu de chaque chose, presque rien du tout) et Stéphanie Bellemare-Page (Chaque fois, je t’invente). L’évènement se déroulera à la Librairie coopérative, située dans le Pavillon Le Caron, de 17 h 30 à 19 h 30.

Veuillez confirmer votre présence avant le 16 octobre, par courriel à rdesjardins@coopmontpetit.com ou par téléphone au 450-679-2631, poste 2681.

20 ans de poésie : ça se fête !

20ans_grandeFrance Mongeau et Jean-François Poupart, professeurs au Département de littérature et de français, ainsi que notre collègue retraité Jean-Marc Desgent, publient tous trois un texte dans le quatre-vingtième numéro de la revue de poésie Exit. Ce numéro qui marque les 20 ans d’Exit sera lancé mardi, au cours d’une grande et festive soirée célébrant la poésie. Belle occasion d’aller écouter les mots des poètes. France Mongeau, notamment, y lira le texte qu’elle publie dans le numéro, intitulé « Maquettes ».

Grande soirée de poésie, Lion d’or, 1676 rue Ontario Est, à Montréal, le mardi 13 octobre à 20 h. Entrée gratuite.

Vocabulaire des charges

France Mongeau et le vidéaste Alvaro Marinho nous convient ici à un road trip poétique nocturne librement inspiré du plus récent recueil de notre collègue professeure de littérature, Les heures réversibles (Éditions du Noroît). Au bout de la route, ce n’est pas tant l’histoire d’une femme qui se révèle que la révolte de toutes, l’inconditionnelle condition du féminin suspendue entre immobilité et mouvement, désir et peur, aspirations et acceptation.

Les heures réversibles, Éditions du Noroît, 84 pages.