Veuillez noter que les représentations de Nous habiterons Détroit n’auront pas lieu les 2 et 3 décembre comme ce fut d’abord annoncé, mais plutôt le 9 décembre à 20 h et le 10 décembre à 14 h et à 20 h.
La revue Saison baroque réunit les mots et les images dans un seul canal. La poésie s’associe aux photos en noir et blanc pour explorer « en une seule phrase nombreuse » (Miron) nos aspirations d’un monde meilleur, les profondeurs du sentiment et de l’âme humaine, les différentes représentations du monde ainsi que les multiples cris qui sommeillent en nous et éclatent en vers… Aux pouvoirs de la musique, de la langue, et aux trésors de la pellicule s’ajoute le désir de pratiquer une fissure dans le mur du quotidien plus souvent qu’autrement utilitariste et d’exprimer le bonheur du hasard, de l’impulsion et de la non-conformité. « La poésie est une patiente impatiente » (Desbiens), elle dépasse largement le cadre de ses pages, elle rebondit dans les clichés en noir et blanc et ramasse ses richesses pour les répandre dans les yeux de ses avides lecteurs.
Pour une 21e fois, cet automne, résonneront les mots, ces cassures de vers, et les lumières issues de la camera obscura. Célébrons la culture, célébrons la parole !
Le lancement aura lieu le jeudi 1er décembre, à 18 h, au Centre d’exposition Plein sud du Cégep Édouard-Montpetit.
Les étudiants de l’option Théâtre du programme Arts, lettres et communication, communément désignés sous le nom de scène « troupe Lazzi », vous convient à leur spectacle de création, intitulé Too Much, qui aura lieu ce mercredi 30 novembre. Une générale ouverte au public a lieu à 12 h 15, tandis que la représentation du soir est prévue à 20 h. Les deux représentations ont lieu à la salle Jean-Louis-Millette du Théâtre de la ville.
Les étudiants et leur professeure, Caroline Lauzon, ont travaillé autour de l’idée de la démesure, à partir de textes québécois contemporains de François Archambault, d’Annick Lefebvre, de Catherine Léger, de Mathieu Leroux et de François Létourneau. Quelques textes sont aussi de la plume des étudiants du groupe.
Dans le cadre du cours de littérature québécoise 601-103, notre collègue Marina Girardin recevra, le mercredi 7 décembre prochain, la poétesse Louise Dupré qui viendra rencontrer les étudiants pour parler de son dernier recueil, Plus haut que les flammes, mais également du rapport des écrivains québécois à la Shoah. La rencontre aura lieu à la salle Lassonde, située au C-30, à midi précise. Tout le collège est invité à venir y assister.
Pour la troisième fois, Émilie Jobin, professeure au Département de littérature et de français, mais aussi comédienne et metteure en scène, a été choisie par le Service des activités culturelles de l’Université de Montréal pour monter une pièce de théâtre avec des étudiants issus de disciplines et d’origines diverses. « Il y a quelque chose d’incroyablement vivifiant dans le fait de réunir des étudiants de toutes les disciplines et de divers pays autour d’un spectacle. Il en résulte un esprit de groupe qui est palpable sur scène et qui donne lieu à des moments magiques », s’enthousiasme Émilie à deux semaines de la représentation.
Notre collègue a travaillé d’arrache-pied depuis septembre pour présenter sa lecture de Nous habiterons Détroit, un texte de la jeune auteure et comédienne Sarah Berthiaume (Le Déluge après, Disparitions, Villes mortes, Selfie).
Sur scène, dix personnages s’offrent un road trip pour nulle part, mais c’est à Détroit qu’ils aboutissent, ville-symbole de la déchéance du rêve américain, en train pourtant de renaitre de ses cendres. Dans une langue poétique et imagée, cette pièce sur les grandeurs et misères de la société américaine entre en résonance avec le hiatus historique et social qui s’est installé chez nos voisins du Sud. « Sarah Berthiaume nous fait vivre Détroit de l’intérieur. Elle a mis en mots des centaines de petits détails qui font qu’on ressort de ce texte avec la nette impression d’avoir vu cette ville mythique, d’avoir senti le coeur de la métropole battre, d’avoir plongé dans sa noirceur et sa lumière », poursuit notre collègue metteure en scène.
Nous habiterons Détroit, le 9 décembre à 20 h et le 10 décembre à 14 h et à 20 h, Université de Montréal, Centre d’essai, Pavillon J.-A.-DeSève, 2332 boul. Édouard-Montpetit, 6e étage.
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P. M.
Chaque jour de l’année
Est jour d’alerte, de pleine vigilance
En pleine guerre. Malheur à qui dort
À qui ferme les yeux, à qui s’aveugle !
Antonio Machado
La veille de la Journée mondiale de philosophie, mercredi soir dernier, au Lion d’Or, rue Ontario, se déroulait, organisé par la NAPAC, le Cabaret pour l’adéquation école-culture, parce que l’éducation n’est pas une marque déposée !
Contre les slogans désolants de notre époque, contre la parole marchande, qui semble de plus en plus vouloir instrumentaliser la Formation générale commune et mettre en péril la mission humaniste des cégeps, s’élève, heureusement, la voix des écrivains, des poètes, des philosophes, pour rappeler l’essentiel et garder les esprits en éveil, le cœur battant.
Hugues Bonenfant, professeur de philosophie au collège et président de la Nouvelle alliance pour la philosophie au collège (NAPAC), a prononcé le mot d’ouverture avant de céder la scène au comédien Pierre Ahmarani, venu nous lire, pour l’occasion, un poème d’Antonio Machado, puis un autre de Victor Hugo ; deux hymnes fervents, lus magnifiquement ce soir-là, pour célébrer la vigilance, la lecture et les unir dans un même combat. Aurélie Lanctôt est venue nous lire « Désapprendre la peur » de Jacques Brault, Pierre Lefebvre, de la revue Liberté, nous a lu « De guingois », du numéro présentement en kiosque : Prendre la littérature au sérieux. Yvon Rivard, inspiré d’un vers de St-Denys Garneau, Nous ne sommes pas des comptables, nous a fait la lecture d’un texte inspirant : « Apprendre à compter autrement ».
Puis, comme le veut la formule cabaret, le slameur Fabrice Koffy, les intermèdes comiques de Fred Dubé, les prestations musicales de Jean-François Lessard, de Thomas Jensen, de Jerrycan et de David Morin ont échauffé la salle, parfois écroulée de rire, et rappelé l’engagement de la communauté artistique. L’acrobate Patrick Léonard (du collectif Les 7 doigts de la main) nous a même livré une performance sur le risque d’apprendre en salle de classe !
Finalement, dans la deuxième mouture de ce moulin à paroles, les spectateurs ont pu assister à d’autres lectures, dont celles de Natasha Kanapé-Fontaine, de Thierry Layani (du Département de philosophie d’Édouard) et de Francine Pelletier (chroniqueuse au Devoir). La comédienne Suzanne Champagne a lu un extrait de Chagrin d’école de Pennac. Puis, Bernard Émond, préférant l’image au discours, a plongé la salle dans le silence et le noir à la lecture d’un extrait de Primo Lévi, « Le chant d’Ulysse », tiré de Si c’est un homme. Alors que le narrateur peine à se souvenir des vers de Dante appris par cœur, c’est la poésie qui, en temps d’horreur, ranime en lui la flamme de l’humanité.
Ce soir-là, j’ai quitté le cabaret non pas pleine d’espoir, l’illusion n’a plus cours, mais avec un vers de Victor Hugo à la bouche : Tu deviens en lisant, grave, pensif et doux.
N. E.
Le mardi 22 novembre prochain, notre collègue Frédéric Julien s’entretiendra avec le dramaturge, acteur, metteur en scène et photographe Philippe Ducros à propos de son travail, et plus particulièrement de sa pièce L’affiche qui porte sur la situation des territoires occupés de Palestine. La conférence aura lieu au C065D entre 16 h 10 et 18 h. Le lendemain, 23 novembre, de 12 h 10 à 14 h, le même Philippe Ducros participera à une table ronde intitulée La Palestine dans tous ses É(é)tats : pourquoi il faut en parler à la bibliothèque du campus de Longueuil, dans la salle Espace conférence. Se joindra à lui Edmond Omran de l’association AMP (Aide médicale pour la Palestine). Cette table ronde est organisée également par Frédéric Julien avec l’aide de la Table de la formation générale.
Deux professeurs du Département de littérature et de français seront au Salon du livre de Montréal qui commence le mercredi 16 novembre à la Place Bonaventure.
Nos collègues Annie Dulong et Mathieu Leroux occuperont le stand des éditions La Mèche pour y dédicacer Cartographies I : Couronne Sud, premier recueil de nouvelles d’une série consacrée à la banlieue. « Le dernier été » d’Annie Dulong se déroule à Sainte-Martine, tandis que « Cendré », de Mathieu Leroux, a pour décor la flamboyante McMasterville.
Trois autres auteurs ― Éric Godin, Nicholas Dawson et Guillaume Bourque ― y proposent également une nouvelle, sur Godmanchester, Brossard et Boucherville respectivement.
Annie et Mathieu seront présents pour signer cet ouvrage le samedi 19 novembre, de 13 h à 14 h, et le dimanche 20 novembre de 13 h 30 à 14 h 30.
Tous deux participeront également à une table ronde intitulée « Arpenter la banlieue, écrire la périphérie ». Animée par l’éditeur Pierre-Luc Landry, la rencontre aura lieu à l’Agora du Salon, dimanche, à 12 h 15. Les participants y discuteront joyeusement de « la représentation des zones suburbaines ».
P. M.
Le mercredi 23 novembre, de 12 h 30 à 14 h, notre collègue Stéphanie Bellemare-Page s’entretiendra avec Akos Verboczy, auteur de Rhapsodie québécoise : itinéraire d’un enfant de la loi 101, paru récemment aux éditions du Boréal et récipiendaire du Grand prix littéraire de la presse québécoise 2016.
Dans cet essai, Verboczy raconte avec humour et intelligence son parcours d’immigrant, de sa Hongrie natale aux classes d’immersion française de Montréal. Il y aborde aussi plusieurs questions entourant l’identité, l’intégration à la société québécoise et nous invite à réfléchir aux lieux communs entourant les discours sur la diversité culturelle. Cet entretien sera l’occasion de discuter de ce qui nous unit plutôt que de ce qui nous divise : comment pouvons-nous mieux vivre ensemble ?
La rencontre aura lieu à la salle d’études de la bibliothèque du campus de Longueuil, au D-2702. Vos étudiants et vous y êtes cordialement invités.
Les membres du jury Marina Girardin, François Harvey, Julia Pawlowicz, Mélanie Rivest et Caroline Charbonneau tiennent à féliciter les trois gagnants du concours de nouvelles littéraires 2016 de même que les 29 autres participants. Le premier prix est attribué à Axel Robin pour son récit C’est un peu Tristan même temps, le deuxième prix à Marianne Lussier pour Chapitre 12 : commentaire sur l’oeuvre d’Herschel Stark et le troisième prix à Antoine Mercier pour Juillet en décembre. Que soit enfin remercié chaleureusement le Service des affaires étudiantes pour l’attribution des trois bourses de 300 $, 200 $ et 100 $.