Concours de poésie Pour l’instant

Pour l'instantDe concert avec la Direction des affaires étudiantes du collège, le Département de littérature et de français lance l’édition annuelle du concours de poésie intercollégial Pour l’instant. Pour participer, les étudiants doivent soumettre, signés d’un pseudonyme, trois poèmes de leur cru d’un maximum de 36 lignes, avant le vendredi 21 octobre prochain à 12h, et acheminer les poèmes ainsi que leur inscription au local B-25.

Tous les étudiants d’Édouard-Montpetit sont invités à y participer et à courir la chance de gagner des prix en argent ainsi que de voir un de leurs poèmes publié dans le recueil collectif qui paraîtra au printemps. Les meilleurs poèmes seront aussi publiés sur le blogue du Département de littérature et de français.

Mathieu Blais reçoit le prix Rina-Lasnier

notre-presomption-d-innocenceLe 9 mai dernier, Mathieu Blais a reçu le prix Rina-Lasnier pour Notre présomption d’innocence (Éditions Tryptique). Ce prix, remis par l’Association des auteurs de la Montérégie (AAM) dans le cadre d’un gala qui s’est tenu à la Maison de la culture de Longueuil, récompense chaque année un poète montérégien. Notre présomption d’innocence, « un poème écrit à la pointe de la bouteille », selon son auteur, aborde la question de l’itinérance au féminin, de la violence, de la marge. « C’est un texte qui n’a rien de complaisant, explique Mathieu Blais. En ce sens, par et pour ce qu’il aborde, je suis d’autant plus heureux qu’il se soit fait remarquer ».

Mentionnons que c’est la deuxième fois que notre collègue professeur, romancier et poète remporte ce prix. « Je doute constamment de ce que je fais, je remets sans cesse en question la pertinence d’écrire. Gagner un prix, c’est, soudainement, un rappel que le texte existe en dehors de moi, librement. Que des gens, parfois, au détour de leurs lectures, peuvent s’y retrouver. Ça n’enlève pas le doute, mais ça l’estompe temporairement. »

Une écriture organique

France Mongeau« Quel artiste ne voudrait s’établir là, où le centre organique de tout mouvement dans l’espace et le temps — qu’il s’appelle cerveau, ou coeur de la Création — détermine toutes les fonctions ? » Klee

 

Si vous avez lu le dernier recueil de France Mongeau, Les heures réversibles, paru aux Éditions du Noroît en 2015, peut-être aurez-vous remarqué la dédicace : « À Clara Thomassen ». C’est une sorte d’alter ego de l’auteure : « Clara Thomassen n’existe pas. C’est un personnage qui tournoie dans ma tête, traverse mes rêves et me tient depuis toujours. »

Si nous faisons tous notre entrée dans le monde accompagnés d’un double, comme le relate Platon dans le mythe d’Er à la fin de La République, certains d’entre nous réussissent extraordinairement bien leur vocation et arrivent à explorer le mystère fondamental de la double naissance.

Le site de France Mongeau a démarré à l’automne 2015. Le projet propose de nous faire entrer dans son atelier de création pour apprécier les rouages de son œuvre poétique et voir comment « toute cette mécanique s’incarne ». C’est comme entrer dans un laboratoire qui s’efforcerait d’illustrer le processus créateur, celui de la fabrication du personnage de Clara, en montrant les ramifications qui président toutes, chacune à leur façon, à sa composition.

Le site se déploie à la manière d’un espace gigogne et invite à la découverte, à la lecture de nombreux textes, tous déjà parus dans des revues d’ici et d’ailleurs, hormis deux inédits — pour un roman en préparation ? D’autres personnages accompagnent Clara : Tom, Vladimir, Christopher et Nouhad. L’exploration nous invite aussi à découvrir les lieux familiers de l’univers poétique de France Mongeau, le nord, la route, la mer et la plaine, pour y entendre des poèmes lus par l’auteure elle-même, regarder un vidéo-poème ou encore, tourner les pages d’un livre d’artiste.

Tout cela s’anime sous nos yeux et prend la forme d’emboitements, d’enchâssements permettant de relier les textes entre eux, comme autant de fragments d’une seule et même oeuvre : les couches successives d’un lent travail d’élaboration. On y goute tantôt la prose, tantôt le vers. Puis, le regard est attiré par un mot, « cheveux », par exemple, qui nous conduit au poème « La chevelure », puis un autre, « brûler », qui nous mène, cette fois, au récit poétique « Le feu, la cendre ».

Clara Thomassen semble être par vocation un personnage en fabrication, elle reste « orpheline de récit », mais sa présence veille, sourd et circule partout, inspirant l’auteure, comme ce visage de la Madone, venu confirmer une intuition : « nous possédons une tristesse immémoriale, et collective ; une mélancolie qui nous dépasse, ancrée dans la race humaine et dans le monde autour de nous. Profonde, sacrée, une tristesse sans possibilité de langage ; celle des arbres gelés dans l’hiver, partagée par l’intelligence de la terre et les êtres sans parole. La beauté de la Vierge me rapprochait étrangement de la mort, la frôlait de près, moi qui n’y connais rien. Je sais maintenant que la beauté et la mort sont de proches parentes. » Cette sculpture fascinante que l’auteure a d’abord aperçue dans une revue annonçant sa restauration en cours, elle ira l’admirer à Toulouse où elle est exposée dans l’actuel Musée des Augustins. L’œuvre anonyme, intitulée Vierge à l’Enfant : Nostre-Dame-de-Grasse (1451-1500), est aussi l’histoire d’une réfection, racontée dans le catalogue Polychromies secrètes, que l’auteure a fait venir en juillet 2013 et qui lui a permis, dès lors, de révéler, de peaufiner, dans Exercice autobiographique no 5 (un des nombreux textes à lire sur le site), certains enjeux qui se logent au coeur même de sa réflexion sur l’Art et de sa pratique de l’écriture.

Un tel jeu de miroirs permet de se livrer au vertige de l’infini, pour le plus grand plaisir des internautes !

Le site en lui-même est une réussite esthétique et conceptuelle. On doit sa réalisation à Jacques Rollin.

Nathalie Ethier

Les lauréats et la lauréate du concours de poésie « Pour l’instant » révélés

Concours de poésieParmi la vingtaine d’étudiants et étudiantes qui ont participé au concours intercollégial de poésie « Pour l’instant », le jury, composé de François Godin et Hugo Beauchemin Lachapelle, professeurs de littérature et de français, a sélectionné trois poèmes parmi la soixantaine qui lui ont été soumis. Les poèmes retenus seront publiés en mai 2016, dans le recueil de poésie Pour l’instant. Les lauréats et la lauréate sont Renaud Pinet-Forcier, étudiant en Arts et lettres, profil Langues, pour son poème intitulé « Le crépuscule en Amérique ». Il se voit décerner le premier prix de 300 dollars ; Gabrielle-Eve Lane, étudiante en Arts et lettres, profil Théâtre, obtient une bourse de 200 dollars pour son poème intitulé « Désert ». Quant à David Turcot, étudiant en Sciences de la nature, profil Sciences pures et appliquées, il reçoit le troisième prix assorti d’un montant de 100 dollars pour son poème « Winchester ».

Mathieu Blais en lice pour le prix de poésie Radio-Canada

150217_0l0il_aetd-mathieu-blais_sn635Un poème de Mathieu Blais, professeur de littérature et de français au Cégep, a été retenu dans la liste préliminaire du Prix de poésie Radio-Canada, un des trois Prix de la création Radio-Canada. « Aussi dans l’hommerie », le poème sélectionné, a été choisi parmi près de 600 textes. Les finalistes seront choisis par un jury composé de Roger Des Roches, Rita Mestokosho et Dyane Léger. Ils seront connus le 17 novembre 2015. Quant au nom du grand gagnant ou de la grande gagnante, il sera proclamé le 24 novembre. En 2014, c’est le poète et infirmier Marc-André Moutquin qui avait remporté les honneurs pour sa suite poétique L’appétit des astres.

20 ans de poésie : ça se fête !

20ans_grandeFrance Mongeau et Jean-François Poupart, professeurs au Département de littérature et de français, ainsi que notre collègue retraité Jean-Marc Desgent, publient tous trois un texte dans le quatre-vingtième numéro de la revue de poésie Exit. Ce numéro qui marque les 20 ans d’Exit sera lancé mardi, au cours d’une grande et festive soirée célébrant la poésie. Belle occasion d’aller écouter les mots des poètes. France Mongeau, notamment, y lira le texte qu’elle publie dans le numéro, intitulé « Maquettes ».

Grande soirée de poésie, Lion d’or, 1676 rue Ontario Est, à Montréal, le mardi 13 octobre à 20 h. Entrée gratuite.

Vocabulaire des charges

France Mongeau et le vidéaste Alvaro Marinho nous convient ici à un road trip poétique nocturne librement inspiré du plus récent recueil de notre collègue professeure de littérature, Les heures réversibles (Éditions du Noroît). Au bout de la route, ce n’est pas tant l’histoire d’une femme qui se révèle que la révolte de toutes, l’inconditionnelle condition du féminin suspendue entre immobilité et mouvement, désir et peur, aspirations et acceptation.

Les heures réversibles, Éditions du Noroît, 84 pages.

Du désir et des mots

EstuaireExiste-t-il un genre plus apte à refléter les tremblements du désir que l’écriture poétique ? France Mongeau et François Godin, poètes et professeurs de littérature au cégep, signent tous deux un texte dans cet imposant numéro de la revue Estuaire consacré aux « Topographies amoureuses ». Ce numéro langoureusement préparé n’attend que vous pour s’ouvrir…

Estuaire 162, « Topographies amoureuses », 152 pages. Avec, aussi, des textes de Denise Brassard, Sébastien Dulude, Frédéric Dumont, Violaine Forest et Aimée Lévesque.

Concours de poésie « Pour l’instant »

Concours de poésieDe concert avec la Direction des affaires étudiantes du collège, le Département de littérature et de français lance le 24e concours de poésie intercollégial « Pour l’instant ». Tous les étudiants d’Édouard-Montpetit sont invités à y participer et à courir la chance de gagner des prix en argent ainsi que de voir un de leurs poèmes publié dans le recueil collectif qui paraîtra au printemps. Les meilleurs poèmes seront aussi publiés sur le blogue du Département de littérature et de français.