Félicitations à Hugo Beauchemin-Lachapelle et à Mathieu Blais, finalistes des Grands Prix du livre de la Montérégie! Les deux professeurs de notre Département ainsi que Nane Couzier se disputent le Prix Rina-Lasnier, dans la catégorie Poésie. Il est possible de commander en ligne les recueils nominés, sur le site des éditions de l’Hexagone notamment : Stainless (Hugo Beauchemin-Lachapelle), Sudan et Najin et Fatu (Mathieu Blais).
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Stainless style
Stainless est le premier recueil de poèmes d’Hugo Beauchemin-Lachapelle, paru cet automne aux éditions l’Hexagone, et dont le lancement a eu lieu le 14 septembre dernier, au Quai des Brumes, à Montréal.
Il donne à voir et à lire, dans un style concis et maitrisé, une série de scènes inspirées librement du quotidien et de la vie conjugale.
Un homme – un chômeur ? – raconte ces journées faites de pas grand-chose, en même temps qu’il cherche à trouver la force d’affronter l’ascèse qui s’impose.
Cet homme, parfois inadéquat devant la routine des jours, nage souvent en plein milieu de l’océan des choses à faire et nous émeut, parce qu’il trouve surtout le temps nécessaire pour créer, pour « agacer » un poème, pour s’enfoncer en soi le long de sa langue et pour poser un regard lucide sur le monde qui l’entoure, sur la relation amoureuse qui occupe ses pensées.
La poésie surgit alors de ce quotidien qui traine par terre, jette un éclat de lumière sur la banalité, sur la vie parfois en bordel et parvient à faire briller la réalité tant intérieure qu’extérieure, à la révéler sous ses multiples facettes.
« Tu n’entends pas les orages qui me rongent
tu n’as pas peur du silence d’une histoire
qui s’essouffle à ne pas nous raconter
à ignorer l’éclaircie de notre vie contente
quand bien même on redéfinirait l’héroïsme
qu’on ajusterait son niveau de difficulté
pour l’adapter à notre quotidien déjà usé
[…]
je module mes attentes et mes déceptions
j’ai tout appris tout seul à force d’écouter
les berceuses des conférences de presse
bientôt je serai une note en bas de page
dans ma mémoire qui ne me sert plus
qu’à ne pas oublier de ne pas oublier. »
N. E.