Mathieu Blais en résidence à… Longueuil

Blais - résidenceDepuis le 24 avril dernier et jusqu’au 23 juin, Mathieu Blais sera en résidence à la bibliothèque Raymond-Lévesque de Longueuil. Cette résidence d’écriture offerte par le Conseil des arts de Longueuil, le Service des bibliothèques de la Ville de Longueuil et la librairie Alire est assortie d’un soutien financier de 5000 dollars. Tous les auteurs demeurant à Longueuil peuvent soumettre leur candidature.

Pendant huit semaines, 25 heures par semaine, le romancier (La liberté des détours, Leméac), poète (Notre présomption d’innocence, Triptyque) et professeur de littérature au Cégep Édouard-Montpetit s’installera dans une grande salle d’étude inondée de lumière pour travailler à l’écriture du deuxième roman d’un cycle de trois portant sur la violence. « C’est le récit d’un amour en prison, précise Mathieu. Une histoire d’aliénation, de jalousie. »

À la fin de l’été, le 16 août, juste avant le retour en classe, il lancera le premier roman de ce nouveau cycle. Sainte-Famille (Leméac) évoque le thème de la violence conjugale à travers trois personnages aux prises avec ce fléau. Roman à thèse d’un écrivain engagé ? « Je préfère adopter une posture d’empathie plutôt que de sympathie, précise l’écrivain-professeur. Je n’explique pas les causes, je laisse plutôt mes trois personnages – le mari, la femme et l’enfant – agir et s’exprimer selon leur propre point de vue. »

Quant au dernier de ce triptyque, « un brûlot western portant sur la justification de la violence dans nos sociétés », il est lui aussi déjà en chantier.

En plus de profiter de la bibliothèque Raymond-Lévesque (« un lieu magnifique ») pour écrire, notre collègue y offre des ateliers de création littéraire dans le cadre d’un programme de médiation culturelle. « Je propose aux usagers de la bibliothèque des exercices d’écriture. Les participants sont d’avides lecteurs qui fréquentent régulièrement la bibliothèque et aiment écrire. Du coup, cela donne lieu à des propositions intéressantes. »

P. M.

Mathieu Blais reçoit le prix Rina-Lasnier

notre-presomption-d-innocenceLe 9 mai dernier, Mathieu Blais a reçu le prix Rina-Lasnier pour Notre présomption d’innocence (Éditions Tryptique). Ce prix, remis par l’Association des auteurs de la Montérégie (AAM) dans le cadre d’un gala qui s’est tenu à la Maison de la culture de Longueuil, récompense chaque année un poète montérégien. Notre présomption d’innocence, « un poème écrit à la pointe de la bouteille », selon son auteur, aborde la question de l’itinérance au féminin, de la violence, de la marge. « C’est un texte qui n’a rien de complaisant, explique Mathieu Blais. En ce sens, par et pour ce qu’il aborde, je suis d’autant plus heureux qu’il se soit fait remarquer ».

Mentionnons que c’est la deuxième fois que notre collègue professeur, romancier et poète remporte ce prix. « Je doute constamment de ce que je fais, je remets sans cesse en question la pertinence d’écrire. Gagner un prix, c’est, soudainement, un rappel que le texte existe en dehors de moi, librement. Que des gens, parfois, au détour de leurs lectures, peuvent s’y retrouver. Ça n’enlève pas le doute, mais ça l’estompe temporairement. »

La fièvre du jeudi soir!

14Le jeudi 21 avril dernier, la Nuit de la poésie, organisée par les professeurs de littérature Mathieu Blais et François Godin, a connu, pour la quatrième année consécutive, un succès retentissant ! Étudiants et étudiantes de Lettres, de Théâtre et d’Arts plastiques étaient réunis en grand nombre au studio-télé pour y entendre des musiciens de jazz talentueux (Maxence Godefroid, Philippe Lévesque, Félix Geoffrion-Lepage, Simon Ouellette, Renaud Dagenais, Benjamin Bouchard et Sachat Pignot) accompagner, tout en subtilité, des lectures de poèmes.

Parmi les moments forts de la soirée, nous garderons en mémoire l’interprétation théâtrale de Jérémie Gour, émouvante lecture d’extraits de La robe blanche de Pol Pelletier (paru aux Herbes rouges en 2015), la lecture de Florence Dumont-Goyette, s’accompagnant au kazoo, d’un poème de Claude Gauvreau, et celle du collectif Carcajou chien de garde (composé d’Alex Handfield, Youssef Sawan et Jessica Lambert) venu réciter son poème-martèlement « À s’en casser les dents de l’intérieur ». Suivaient la traditionnelle lecture aux flambeaux, un cadavre exquis, un concours de poésie à micro ouvert, puis la performance de Maude Berthiaume, en ballerine esseulée, ne lésinant pas sur le maquillage, histoire d’être La plus belle pour aller danser, chanson de Sylvie Vartan qu’on pouvait entendre jouer en boucle pendant la séance.

D’autres jeunes poètes, des habitués de la Nuit de la poésie, récidivaient pour notre plus grand bonheur : Marie-Kim B.-Genest, Francis R.-Duchesne, Mélissa Gobeil et bien d’autres, venus nous livrer leurs mots avec générosité.

Les professeurs aussi étaient du nombre. François Godin, inspiré par la Patagonie, et Benoît Moncion nous lisaient, en primeur, leurs tout derniers poèmes. Soulignons également la très tonique lecture de Baudelaire réalisée par Alexandre Michaud.

Grâce à la nécessaire et inestimable collaboration de Mireille Lavoie, professeure en arts visuels, nous pouvions également y admirer une sélection d’œuvres réalisées par les étudiants et les étudiantes d’Arts : Elodie Roy, Gabrielle Auclair, Mathieu Turcotte, Justin Beaulieu, Elizabeth Belhadji, Elia Otani et Lawrence Thériault, Gabrielle Cloutier et Pierre-Olivier Houde, Gabrielle Bélanger-Girart, Catherine Tremblay et Laurie Gilbert en vidéo ; Maude Chartier-Desjardins, Lydia Décarie, Olivier Heaps-Drolet, Constance Élisabeth Couture et Raphaël Gervais-Quiblat en peinture-sculpture.

Merci à Jérémie Poirier, l’animateur et à Marco Bergeron, le photographe de la soirée. Et vivement l’année prochaine !

Mathieu Blais et France Mongeau s’illustrent

AAMPour son 20e anniversaire, l’Association des auteurs de la Montérégie (AAM) a retenu les noms de deux de nos collègues parmi les finalistes aux Grands prix du livre de la Montérégie 2016. C’est ainsi que La liberté des détours (Leméac Éditeur) de Mathieu Blais, professeur au Département de littérature et de français, est en lice pour le prix Arlette-Cousture et que, du même Mathieu Blais, le recueil poétique Notre présomption d’innocence (Éditions Triptyque) est finaliste pour le prix Rina-Lasnier. Dans cette catégorie consacrée à la poésie, Mathieu fera d’ailleurs concurrence à notre collègue France Mongeau dont le recueil Les heures réversibles, publié aux Éditions du Noroît, est également en lice. La remise des prix aura lieu lors du gala annuel de l’AAM, le lundi 9 mai, dès 18h, au bureau de la culture de Longueuil, situé au 300 rue Saint-Charles ouest.

Mathieu Blais toujours en lice

finalistes

La semaine dernière, nous annoncions que notre collègue Mathieu Blais figurait sur la liste préliminaire des 20 auteurs en lice pour le Prix de la nouvelle Radio-Canada 2016. Le professeur de littérature, également poète et romancier, fait désormais partie des finalistes grâce à son texte intitulé Séparation de corps. La nouvelle, qui parle de violence conjugale, est qualifiée de « dure, frontale et nécessaire » par le jury qui l’a sélectionnée.

 

Quatre autres finalistes (Johanne Alice Côté, Laurent Duval, Victor-Olivier Hamel-Morasse et Brigitte Trudel) figurent dans ce club restreint.

 

Reste maintenant au jury, composé de Sophie Bienvenu, Alain Farah et Nancy Huston, à rendre son verdict. Le lauréat sera connu le 19 avril prochain.

 

La Nuit de la poésie

Nuit-de-la-poésie_affiche-2016La Nuit de la poésie est un événement qui n’a pas d’équivalent, car la création s’y exprime dans la plus franche et la plus totale liberté. Poésie, arts, performance, musique, tout s’y relance dans la plus belle déraison. Jeudi 21 avril, de 18h à 23h au studio-télé, vous êtes donc conviés à venir participer à cette délirante charge de création pure. Pour les plus audacieux, ou pour ceux et celles qui hésitent encore à nous donner leur nom pour une lecture, sachez qu’un « micro-ouvert » sera disponible en fin de soirée – apportez donc vos meilleures bouteilles et vos plus lumineux poèmes.

Cette année, parce que nous en avons marre de la neige et du froid, parce que la poésie et les arts vrais n’existent pas sous la neige et la glace, nous convoquons cette Nuit de la poésie pour faire arriver le printemps, une fois pour toutes. Ce n’est donc pas un thème, mais bien une orientation stratégique – une nécessité poétique.

Mathieu Blais fait les nouvelles

150217_0l0il_aetd-mathieu-blais_sn635Parmi les 20 auteurs encore en lice pour le prix de la nouvelle Radio-Canada 2016 figure Mathieu Blais. Le poète et romancier (La liberté des détours, Leméac) a soumis au jury composé des écrivaines et écrivains Nancy Huston, Alain Farah et Sophie Bienvenu une nouvelle intitulée Séparation de corps. Il y déroule une histoire où la tension, le rythme et les images concourent à une solide dénonciation de la violence conjugale. Les noms des finalistes seront dévoilés le 13 avril 2016, et celui du gagnant ou de la gagnante, le 19 avril.

Mathieu Blais est invité à la Foire internationale du livre de Guadalajara

Autores Quebec 2015Notre collègue Mathieu Blais ne s’ennuie pas. En plus des cours qu’il dispense au cégep, de son projet d’éducation populaire Diogène et de son quatrième roman en cours d’écriture, il s’envolera bientôt pour une semaine en « tout-inclus » — littérature, culture, tequila ! — au Mexique.

Il est, notamment, invité au sein de la délégation québécoise à participer à la 29e édition de la Foire internationale du livre de Guadalajara. Ce grand événement festif (1 945 exposants de 44 pays et 20 300 professionnels de l’industrie du livre) se déroulera du 28 novembre au 6 décembre 2015. Mathieu y prononcera le 1er décembre une « Lectura en Francés » intitulée « Le secret des moucherons ».

Seront aussi de la partie l’écrivain Larry Tremblay et l’écrivaine Louise Desjardins. Mathieu fera également une communication à l’Université de Guadalajara ainsi qu’au Lycée français de Guadalajara. « Mes interventions porteront principalement sur la littérature québécoise contemporaine, mais aussi sur mes dix premières années d’écriture », explique-t-il. Olé !

Pascale Millot

Le projet Diogène : rencontre avec Mathieu Blais

Si tu ne viens pas au cégep, le cégep ira à toi ! C’est la devise qui pourrait caractériser le projet Diogène (ou « Édouard prend la rue ») que notre collègue Mathieu Blais est en train de mettre sur pied.

Jean-Léon_Gérôme - Diogène

Jean-Léon Gérôme, Diogène, 1860.

Qu’est-ce que le projet Diogène ?

Il consiste à développer une offre de cours multidisciplinaire de niveau collégial s’inspirant de l’éducation populaire. L’idée est de mettre sur pied un centre d’éducation populaire mixte (institutionnel et communautaire) au sein même du cégep. Certains cours seraient crédités et auraient notamment pour objectif de lutter contre la pauvreté et l’exclusion en favorisant la persévérance scolaire au niveau collégial. Ces cours miseraient sur une pédagogie alternative, pourraient aborder des enjeux féministes, sociaux et citoyens, etc. Certains autres cours complémentaires ne seraient pas crédités mais auraient pour but l’échange et la diffusion des connaissances en partenariat avec différents groupes communautaires de l’agglomération.

L’idée est de faire en sorte que des jeunes qui ont des parcours scolaires atypiques et qui seraient susceptibles de décrocher dès les premières sessions ne le fassent pas.

Qu’est-ce que l’éducation populaire ?

C’est une éducation où les participants définissent ce qu’ils veulent apprendre, une éducation axée sur le citoyen, sur ses besoins et sa réalité. Le défi est de répondre aux exigences de l’institution scolaire tout en tenant compte des étudiants. Je crois vraiment que si on outille correctement 15 étudiants au parcours scolaire atypique au sein d’un petit groupe, ils seront à même de réussir, alors qu’ils ne le pourraient pas dans un groupe de 40. Plusieurs étudiants qui éprouvent des difficultés sont accompagnés pendant leur secondaire. L’idée est de les accompagner également au cégep.

Comment est né le projet ?

Le déclic a eu lieu à l’hiver 2013. Le fait d’être en contact avec certains étudiants qui n’étaient pas à leur place au cégep a fait naitre en moi une réflexion sur l’équité des chances et la responsabilité qui nous incombe à nous enseignants mais aussi à l’institution d’enseignement. Les difficultés rencontrées par ces étudiants au parcours cahoteux étaient en effet souvent associées à une trajectoire de vie qui présentait des contraintes majeures à leur réussite scolaire.

J’ai donc soumis un projet à la coordination du Département de littérature et de français, à l’hiver 2015. Le projet a fait son chemin jusqu’à la direction ; il a été accepté et c’est maintenant le moment du développement.

Je crois vraiment que les cégeps et les universités ont le devoir de partager leurs connaissances et leurs infrastructures avec la population, de redonner à la société. Il y a donc un ancrage naturel entre le cégep et des projets d’éducation populaire.

Quel est le plan d’action ?

L’objectif de l’année 2015-2016 est de faire des liens avec les organismes communautaires, élaborer un projet-pilote, voir quels cours pourraient être offerts en plus des cours de littérature (probablement des cours de sciences humaines, de philosophie, d’éducation physique et d’anglais), voir comment le projet pourrait fonctionner. Après, j’espère bien qu’on pourra mettre tout ça en place localement.

Diogène est un philosophe grec né à Sinope en 413 avant J.C. et mort en 327 avant J.C. Appartenant à l’École des cyniques, il considérait les richesses et les conventions sociales comme une entrave à la liberté humaine. Il logeait dans un tonneau (en fait une grosse jarre) et se promenait en plein jour avec une lanterne, car, disait-il, il «cherchait l’homme et ne trouvait que des hommes.»

Émilie Jobin

Mathieu Blais en lice pour le prix de poésie Radio-Canada

150217_0l0il_aetd-mathieu-blais_sn635Un poème de Mathieu Blais, professeur de littérature et de français au Cégep, a été retenu dans la liste préliminaire du Prix de poésie Radio-Canada, un des trois Prix de la création Radio-Canada. « Aussi dans l’hommerie », le poème sélectionné, a été choisi parmi près de 600 textes. Les finalistes seront choisis par un jury composé de Roger Des Roches, Rita Mestokosho et Dyane Léger. Ils seront connus le 17 novembre 2015. Quant au nom du grand gagnant ou de la grande gagnante, il sera proclamé le 24 novembre. En 2014, c’est le poète et infirmier Marc-André Moutquin qui avait remporté les honneurs pour sa suite poétique L’appétit des astres.