Mathieu Blais fait les nouvelles

150217_0l0il_aetd-mathieu-blais_sn635Parmi les 20 auteurs encore en lice pour le prix de la nouvelle Radio-Canada 2016 figure Mathieu Blais. Le poète et romancier (La liberté des détours, Leméac) a soumis au jury composé des écrivaines et écrivains Nancy Huston, Alain Farah et Sophie Bienvenu une nouvelle intitulée Séparation de corps. Il y déroule une histoire où la tension, le rythme et les images concourent à une solide dénonciation de la violence conjugale. Les noms des finalistes seront dévoilés le 13 avril 2016, et celui du gagnant ou de la gagnante, le 19 avril.

Mathieu Blais est invité à la Foire internationale du livre de Guadalajara

Autores Quebec 2015Notre collègue Mathieu Blais ne s’ennuie pas. En plus des cours qu’il dispense au cégep, de son projet d’éducation populaire Diogène et de son quatrième roman en cours d’écriture, il s’envolera bientôt pour une semaine en « tout-inclus » — littérature, culture, tequila ! — au Mexique.

Il est, notamment, invité au sein de la délégation québécoise à participer à la 29e édition de la Foire internationale du livre de Guadalajara. Ce grand événement festif (1 945 exposants de 44 pays et 20 300 professionnels de l’industrie du livre) se déroulera du 28 novembre au 6 décembre 2015. Mathieu y prononcera le 1er décembre une « Lectura en Francés » intitulée « Le secret des moucherons ».

Seront aussi de la partie l’écrivain Larry Tremblay et l’écrivaine Louise Desjardins. Mathieu fera également une communication à l’Université de Guadalajara ainsi qu’au Lycée français de Guadalajara. « Mes interventions porteront principalement sur la littérature québécoise contemporaine, mais aussi sur mes dix premières années d’écriture », explique-t-il. Olé !

Pascale Millot

Le projet Diogène : rencontre avec Mathieu Blais

Si tu ne viens pas au cégep, le cégep ira à toi ! C’est la devise qui pourrait caractériser le projet Diogène (ou « Édouard prend la rue ») que notre collègue Mathieu Blais est en train de mettre sur pied.

Jean-Léon_Gérôme - Diogène

Jean-Léon Gérôme, Diogène, 1860.

Qu’est-ce que le projet Diogène ?

Il consiste à développer une offre de cours multidisciplinaire de niveau collégial s’inspirant de l’éducation populaire. L’idée est de mettre sur pied un centre d’éducation populaire mixte (institutionnel et communautaire) au sein même du cégep. Certains cours seraient crédités et auraient notamment pour objectif de lutter contre la pauvreté et l’exclusion en favorisant la persévérance scolaire au niveau collégial. Ces cours miseraient sur une pédagogie alternative, pourraient aborder des enjeux féministes, sociaux et citoyens, etc. Certains autres cours complémentaires ne seraient pas crédités mais auraient pour but l’échange et la diffusion des connaissances en partenariat avec différents groupes communautaires de l’agglomération.

L’idée est de faire en sorte que des jeunes qui ont des parcours scolaires atypiques et qui seraient susceptibles de décrocher dès les premières sessions ne le fassent pas.

Qu’est-ce que l’éducation populaire ?

C’est une éducation où les participants définissent ce qu’ils veulent apprendre, une éducation axée sur le citoyen, sur ses besoins et sa réalité. Le défi est de répondre aux exigences de l’institution scolaire tout en tenant compte des étudiants. Je crois vraiment que si on outille correctement 15 étudiants au parcours scolaire atypique au sein d’un petit groupe, ils seront à même de réussir, alors qu’ils ne le pourraient pas dans un groupe de 40. Plusieurs étudiants qui éprouvent des difficultés sont accompagnés pendant leur secondaire. L’idée est de les accompagner également au cégep.

Comment est né le projet ?

Le déclic a eu lieu à l’hiver 2013. Le fait d’être en contact avec certains étudiants qui n’étaient pas à leur place au cégep a fait naitre en moi une réflexion sur l’équité des chances et la responsabilité qui nous incombe à nous enseignants mais aussi à l’institution d’enseignement. Les difficultés rencontrées par ces étudiants au parcours cahoteux étaient en effet souvent associées à une trajectoire de vie qui présentait des contraintes majeures à leur réussite scolaire.

J’ai donc soumis un projet à la coordination du Département de littérature et de français, à l’hiver 2015. Le projet a fait son chemin jusqu’à la direction ; il a été accepté et c’est maintenant le moment du développement.

Je crois vraiment que les cégeps et les universités ont le devoir de partager leurs connaissances et leurs infrastructures avec la population, de redonner à la société. Il y a donc un ancrage naturel entre le cégep et des projets d’éducation populaire.

Quel est le plan d’action ?

L’objectif de l’année 2015-2016 est de faire des liens avec les organismes communautaires, élaborer un projet-pilote, voir quels cours pourraient être offerts en plus des cours de littérature (probablement des cours de sciences humaines, de philosophie, d’éducation physique et d’anglais), voir comment le projet pourrait fonctionner. Après, j’espère bien qu’on pourra mettre tout ça en place localement.

Diogène est un philosophe grec né à Sinope en 413 avant J.C. et mort en 327 avant J.C. Appartenant à l’École des cyniques, il considérait les richesses et les conventions sociales comme une entrave à la liberté humaine. Il logeait dans un tonneau (en fait une grosse jarre) et se promenait en plein jour avec une lanterne, car, disait-il, il «cherchait l’homme et ne trouvait que des hommes.»

Émilie Jobin

Mathieu Blais en lice pour le prix de poésie Radio-Canada

150217_0l0il_aetd-mathieu-blais_sn635Un poème de Mathieu Blais, professeur de littérature et de français au Cégep, a été retenu dans la liste préliminaire du Prix de poésie Radio-Canada, un des trois Prix de la création Radio-Canada. « Aussi dans l’hommerie », le poème sélectionné, a été choisi parmi près de 600 textes. Les finalistes seront choisis par un jury composé de Roger Des Roches, Rita Mestokosho et Dyane Léger. Ils seront connus le 17 novembre 2015. Quant au nom du grand gagnant ou de la grande gagnante, il sera proclamé le 24 novembre. En 2014, c’est le poète et infirmier Marc-André Moutquin qui avait remporté les honneurs pour sa suite poétique L’appétit des astres.