Thésée : une nouvelle formule pour le stage d’études à Paris du 27 mai au 13 juin

ThéséeL’édition 2016 du projet de mobilité Thésée, stage destiné aux finissants du programme Arts et lettres, proposera aux étudiants de participer à la création d’un blogue, une toute nouvelle formule cette année.

Une thématique commune a été privilégiée ici dans l’étude des œuvres au programme du cours Communication orale et écrite : la quête d’un idéal de liberté. Que ce soit par le regard d’un écrivain américain sur Paris, celui d’une petite fille qui rêve de prendre le métro ou celui d’une comédienne qui rêve de brûler les planches à Moscou, la grande ville est ici l’objet de toutes les quêtes et c’est elle que nous avons tenté de découvrir dans notre parcours littéraire.

Le blogue rendra compte de la réflexion amorcée en classe : rédaction de pastiches, projets photo commentés et présentation de lieux parisiens évoqués dans des œuvres de fiction. Les visiteurs du blogue pourront suivre le parcours des théséennes et théséens et partager avec eux leur périple dans le dédale parisien.

Caroline Lauzon

Le « repfran » sort de l’ombre

Depuis janvier 2014, notre collègue Jean-Sébastien Ménard occupe la fonction de « repfran » (Répondant du dossier de la valorisation du français) au cégep Édouard-Montpetit. C’est dans le cadre de ce délicat mandat qu’il a mis sur pied la plateforme internet Centre de valorisation et d’amélioration du français qui est lancée aujourd’hui. Entrevue.

À quels objectifs et besoins répond cette plateforme ?

En juin 2014, le Cégep a adopté une nouvelle Politique Institutionnelle de la langue française (la fameuse PILF !) et entrepris une série d’actions afin de valoriser le français. Parmi celles-ci, notons la mise sur pied d’un projet-pilote afin d’accompagner les étudiants et les étudiantes allophones dans l’apprentissage du français, la révision du test de français à l’embauche ainsi que la révision de l’article de la Politique institutionnelle de l’évaluation des apprentissages (PIEA) portant sur l’évaluation du français.

Le message que le Cégep veut ainsi envoyer est celui que le français est important en tout temps, dans toutes les disciplines et pour tout le monde. En ce sens, il encourage les étudiantes et les étudiants ainsi que les membres du personnel à améliorer leurs compétences langagières tout en comprenant la richesse, la vitalité et l’importance du français.

C’est dans cette optique que le Cégep a décidé « d’afficher son français » et de développer le Centre de valorisation et d’amélioration du français. Cet espace se situe dans le prolongement de la mission éducative des Centres d’aide en français du cégep qui existent depuis 1986. Cette année-là, la professeure Colette Buguet-Melançon et le professeur Daniel Lanthier ont fondé le premier CAF du Québec, au cégep Édouard-Montpetit, afin d’offrir de l’aide et de l’accompagnement aux étudiants soucieux d’améliorer leur français écrit.

Que va-t-on trouver sur cette plateforme ?

Sous la rubrique « amélioration », vous trouverez des liens vers des sites où sont proposés des exercices permettant de réviser les règles de grammaire et de mieux comprendre le fonctionnement de la langue et de la grammaire françaises. Vous trouverez également des liens vers des sites d’établissements scolaires et d’organismes, dont l’Office québécois de la langue française, pour lesquels la langue est au cœur d’une réflexion quotidienne.

Sous la rubrique « valorisation », vous trouverez entre autres des chroniques linguistiques, des capsules vidéo soulignant l’importance de la langue dans divers domaines et d’autres vous permettant de découvrir d’une manière ludique des expressions propres à une discipline d’enseignement. Plus tard, nous espérons pouvoir y ajouter un coin des lecteurs où des étudiantes et des étudiants ainsi que des membres du personnel seront invités à partager leurs lectures coups de cœur.

Comment avez-vous travaillé pour bâtir cette plateforme ?

Sa mise sur pied a été un travail de collaboration. Tout ce qui se trouve dans le volet « Amélioration » provient d’un travail d’équipe entre le personnel des CAF de Longueuil et de l’ÉNA, la Direction des études, le SDIR et le CSA. Pour ce qui est du volet « valorisation », 17 départements du cégep ainsi que le Service de la mobilité étudiante et enseignante ont participé à l’aventure. Enfin, trois stagiaires du programme de Techniques d’intégration multimédia (Loïc Thompson, Peter Tam et Dominique B. Gendron) ainsi que la DISTI ont collaboré à la production des capsules vidéo et aux animations. La Direction des communications a également été active à toutes les étapes du projet. Nous avons aussi pu compter sur la participation de plusieurs organismes et personnalités pour qui le français est important. Parmi eux, notons l’Office québécois de la langue française, l’ancien premier ministre du Québec, Bernard Landry, un assembleur de l’entreprise de télécommunications MDA Corporation, Michel Mercier, et Mario F. Paquet, journaliste et animateur à la radio de Radio-Canada.

Jean-Sébastien Ménard

Jean-Sébastien Ménard est professeur au Département de littérature et de français depuis 2012. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont Une certaine Amérique à lire ; La Beat Generation et la littérature québécoise (Nota Bene, 2014) pour lequel il a été finaliste au prix Gabrielle-Roy et au prix Victor-Barbeau.

Le Centre de valorisation et d’amélioration du français est accessible sous l’onglet « Centres de référence », à cegepmontpetit.ca. Tout le monde est invité à visiter fréquemment ce nouvel espace virtuel afin de découvrir les nouveautés qui seront régulièrement mises en ligne.

 

 

Le projet Diogène : rencontre avec Mathieu Blais

Si tu ne viens pas au cégep, le cégep ira à toi ! C’est la devise qui pourrait caractériser le projet Diogène (ou « Édouard prend la rue ») que notre collègue Mathieu Blais est en train de mettre sur pied.

Jean-Léon_Gérôme - Diogène

Jean-Léon Gérôme, Diogène, 1860.

Qu’est-ce que le projet Diogène ?

Il consiste à développer une offre de cours multidisciplinaire de niveau collégial s’inspirant de l’éducation populaire. L’idée est de mettre sur pied un centre d’éducation populaire mixte (institutionnel et communautaire) au sein même du cégep. Certains cours seraient crédités et auraient notamment pour objectif de lutter contre la pauvreté et l’exclusion en favorisant la persévérance scolaire au niveau collégial. Ces cours miseraient sur une pédagogie alternative, pourraient aborder des enjeux féministes, sociaux et citoyens, etc. Certains autres cours complémentaires ne seraient pas crédités mais auraient pour but l’échange et la diffusion des connaissances en partenariat avec différents groupes communautaires de l’agglomération.

L’idée est de faire en sorte que des jeunes qui ont des parcours scolaires atypiques et qui seraient susceptibles de décrocher dès les premières sessions ne le fassent pas.

Qu’est-ce que l’éducation populaire ?

C’est une éducation où les participants définissent ce qu’ils veulent apprendre, une éducation axée sur le citoyen, sur ses besoins et sa réalité. Le défi est de répondre aux exigences de l’institution scolaire tout en tenant compte des étudiants. Je crois vraiment que si on outille correctement 15 étudiants au parcours scolaire atypique au sein d’un petit groupe, ils seront à même de réussir, alors qu’ils ne le pourraient pas dans un groupe de 40. Plusieurs étudiants qui éprouvent des difficultés sont accompagnés pendant leur secondaire. L’idée est de les accompagner également au cégep.

Comment est né le projet ?

Le déclic a eu lieu à l’hiver 2013. Le fait d’être en contact avec certains étudiants qui n’étaient pas à leur place au cégep a fait naitre en moi une réflexion sur l’équité des chances et la responsabilité qui nous incombe à nous enseignants mais aussi à l’institution d’enseignement. Les difficultés rencontrées par ces étudiants au parcours cahoteux étaient en effet souvent associées à une trajectoire de vie qui présentait des contraintes majeures à leur réussite scolaire.

J’ai donc soumis un projet à la coordination du Département de littérature et de français, à l’hiver 2015. Le projet a fait son chemin jusqu’à la direction ; il a été accepté et c’est maintenant le moment du développement.

Je crois vraiment que les cégeps et les universités ont le devoir de partager leurs connaissances et leurs infrastructures avec la population, de redonner à la société. Il y a donc un ancrage naturel entre le cégep et des projets d’éducation populaire.

Quel est le plan d’action ?

L’objectif de l’année 2015-2016 est de faire des liens avec les organismes communautaires, élaborer un projet-pilote, voir quels cours pourraient être offerts en plus des cours de littérature (probablement des cours de sciences humaines, de philosophie, d’éducation physique et d’anglais), voir comment le projet pourrait fonctionner. Après, j’espère bien qu’on pourra mettre tout ça en place localement.

Diogène est un philosophe grec né à Sinope en 413 avant J.C. et mort en 327 avant J.C. Appartenant à l’École des cyniques, il considérait les richesses et les conventions sociales comme une entrave à la liberté humaine. Il logeait dans un tonneau (en fait une grosse jarre) et se promenait en plein jour avec une lanterne, car, disait-il, il «cherchait l’homme et ne trouvait que des hommes.»

Émilie Jobin

Une contribution de Marcel Goulet et de Lise Maisonneuve à découvrir

ObtenirImageActualite« Marcel Goulet, professeur de littérature et de français, et Lise Maisonneuve, adjointe à la direction générale, signent un article intitulé «L’exercice du jugement et la sélection des oeuvres complètes dans les cours de littérature au collégial», sur le portail du réseau collégial (www.lescegeps.com). Pour y accéder, cliquez ici.

Les auteurs de l’article partagent ainsi le fruit d’une recherche portant sur la place des oeuvres complètes dans l’enseignement du français au niveau collégial au Québec. Ce projet triennal (2009-2012) a été financé par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada et par le Collège.

L’équipe de recherche est composée, en plus de Marcel Goulet et de Lise Maisonneuve, d’Olivier Dezutter, professeur au Département de pédagogie de l’Université de Sherbrooke, et de Julie Babin, étudiante au doctorat à la Faculté d’éducation de l’Université de Sherbrooke.

Le programme de recherche vise à dresser un portrait des pratiques des enseignants relativement aux choix des oeuvres et aux activités menées autour de ces dernières. » (Source)

Semaine de la culture à l’ÉNA: Inauguration de l’oeuvre de Michel Goulet

DSCF0789_2«Les étudiants et les membres du personnel du Collège Édouard-Montpetit étaient invités à l’ÉNA afin d’assister à l’inauguration d’une oeuvre d’art de Michel Goulet. L’installation intitulée Gravité, qui orne l’escalier principal de l’École, dévoile 64 pièces de casse-tête en acier inoxydable sur lesquelles se dessine un globe terrestre. Entre chaque pièce de cet assemblage se trouve un léger espace permettant de voir irradier des changements subtils et continus de lumière colorée, soit précisément 64 millions de couleurs différentes.

L’installation veut représenter l’ordonnancement des pièces mécaniques et physiques d’un engin volant. L’artiste souhaite que l’expérience de gravir ou descendre l’escalier soit chaque fois différente en raison des variations de couleurs, et qu’elle nous emporte comme dans un effet d’apesanteur. Nous nous déplaçons dans l’espace réel autour de l’espace représenté de la Terre. « J’ai été très impressionné lors de ma visite des ateliers et des hangars d’avions de l’ÉNA. Moi qui travaille avec des objets banals, des objets du quotidien, j’ai vu les avions comme quelque chose d’un peu magique; un objet qu’on bâtit lourd pour voler léger. C’est pourquoi certains aspects de l’oeuvre nous font penser au moment où on quitte la terre pour monter » explique M. Goulet.

En plus de voir l’oeuvre s’illuminer, les invités ont pu écouter Michel Goulet leur décrire sa démarche artistique et échanger avec lui. D’ailleurs, peu avant l’inauguration officielle, plus de 70 étudiants des cours de littérature ont participé à une rencontre très enrichissante avec l’artiste.

Le choix de l’artiste
M. Serge Brasset, directeur général du collège Édouard-Montpetit et directeur de l’ÉNA, a expliqué le processus de sélection de l’artiste : « Comme le veut la Politique québécoise d’intégration des arts à l’architecture et à l’environnement des bâtiments et des sites gouvernementaux et publics, un budget de réfection pour l’intégration d’une oeuvre d’art avait été réservé à la suite des travaux amorcés en 2007-2008 à l’ÉNA incluant notamment un nouveau hangar. Un comité, présidé par Yves Louis-Seize, spécialiste en arts visuels, a été mis sur pied afin de sélectionner le site de l’oeuvre et de choisir l’artiste. Après une analyse de nombreux artistes et de leur catalogue, le comité en a invité trois à soumettre des propositions. C’est ainsi qu’ils ont finalement retenu le projet de Michel Goulet, un artiste québécois de réputation internationale. »

En 35 ans de carrière, M. Goulet est probablement l’artiste canadien le plus prolifique en matière d’oeuvres publiques. On peutcontempler ses oeuvres permanentes entre autres à Toronto, Vancouver, New York, et en France. Plus près de nous, il est possible d’admirer ses oeuvres au Centre de foires de Québec, au pavillon de Longueuil de l’Université de Sherbrooke, à l’UQAM, à la Maison St-Gabriel, au Jardin botanique, au parc Lafontaine, au Quartier international de Montréal, à l’hôpital Royal-Victoria et à l’hôpital Sacré-Coeur, et à bien d’autres endroits encore… En 1990, Michel Goulet a reçu le Prix Paul-Émile-Borduas, la plus haute distinction accordée à un artiste en arts visuels par le Gouvernement du Québec. Et en 2008, on lui a remis le Prix du Gouverneur général du Canada en reconnaissance d’une carrière exceptionnelle.

La Semaine de la culture
L’inauguration avait lieu dans le cadre de la Semaine de la culture à l’ÉNA qui se tient du 23 au 27 avril sous le thème l’Utopie, entre rêve et cauchemar et est organisée par un comité mené par le professeur de français Alain Plante. Parmi les autres activités, notons deux conférences : l’une de M. Jean Charbonneau, qui a travaillé à titre de bibliothécaire dans le système carcéral de l’État du Maryland de 2005 à 2011, intitulée Des bouquins et des barreaux; et l’autre par M. Éric Martin, professeur de philosophie au collège Édouard-Montpetit et membre de l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (l’IRIS) intitulée L’Enfermement postmoderne.  Aussi, les étudiants et le personnel ont pu assister au spectacle de danse-théâtre Pharmakon par la troupe Les Productions des pieds des mains dirigée par Menka Nagrani. » (Source)

De nombreuses photos de la Semaine de la culture à l’ÉNA sont disponibles ici.