Pour son 20e anniversaire, l’Association des auteurs de la Montérégie (AAM) a retenu les noms de deux de nos collègues parmi les finalistes aux Grands prix du livre de la Montérégie 2016. C’est ainsi que La liberté des détours (Leméac Éditeur) de Mathieu Blais, professeur au Département de littérature et de français, est en lice pour le prix Arlette-Cousture et que, du même Mathieu Blais, le recueil poétique Notre présomption d’innocence (Éditions Triptyque) est finaliste pour le prix Rina-Lasnier. Dans cette catégorie consacrée à la poésie, Mathieu fera d’ailleurs concurrence à notre collègue France Mongeau dont le recueil Les heures réversibles, publié aux Éditions du Noroît, est également en lice. La remise des prix aura lieu lors du gala annuel de l’AAM, le lundi 9 mai, dès 18h, au bureau de la culture de Longueuil, situé au 300 rue Saint-Charles ouest.
Du littéraire à l’intersidéral…
Avant d’enseigner la littérature au Cégep Édouard-Montpetit, Pascale Millot a fait carrière en journalisme. Rédactrice en chef adjointe au magazine Québec science pendant huit ans, elle n’a pas complètement délaissé ses anciennes amours et il lui arrive de faire quelques infidélités à la littérature pour aller batifoler du côté des sciences. Ainsi, elle publie ce mois-ci, dans le webzine féministe la Gazette des femmes, le portrait d’une grande scientifique québécoise, l’astrophysicienne Victoria Kaspi, à qui l’on doit des découvertes majeures sur les grands mystères de l’univers.
Lancement de Saison baroque
La revue Saison baroque réunit les mots et les images dans un seul canal. La poésie s’associe aux photos en noir et blanc pour explorer « en une seule phrase nombreuse » (Miron) nos aspirations d’un monde meilleur, les profondeurs du sentiment et de l’âme humaine, les différentes représentations du monde, les multiples cris qui sommeillent en nous et qui éclatent en vers… Aux pouvoirs de la musique, de la langue et, aux trésors de la pellicule, s’ajoute le désir de pratiquer une fissure dans le mur du quotidien plus souvent qu’autrement utilitariste et d’exprimer le bonheur du hasard, de l’impulsion et de la non-conformité. « La poésie est une patiente impatiente » (Desbiens), elle dépasse largement le cadre de ces pages, elle rebondit dans les clichés en noir et blanc et ramasse ses richesses pour les répandre dans les yeux de ses avides lecteurs.
Pour une vingtième fois ce printemps résonneront les mots, ces cassures de vers, et les lumières issues de la camera obscura. Célébrons la culture, célébrons la parole !
Le lancement aura lieu le jeudi 28 avril, à 18h, au centre d’exposition Plein sud.
PUGILA[R]TS : une première édition enthousiasmante !
Le 12 avril dernier a eu lieu au studio-télé la première édition des PUGILA[R]TS. Organisé par les professeurs de littérature Marco Bergeron et Nicolas Chalifour, ce combat festif opposant une équipe d’étudiants et d’étudiantes en Théâtre et une équipe d’étudiants et d’étudiantes en Littérature a été arbitré de main de maître par l’hilarant Philippe Le Page, ancien étudiant du profil Lettres. Au menu de la soirée : des compétitions âprement disputées où mots, érudition, culture et humour étaient à l’honneur.
L’équipe des Bleus (Théâtre) était dirigée par Caroline Lauzon, tandis qu’Isabelle Paquet et François Harvey coachaient les Rouges (Littérature). L’exigeant jury, composé d’Alexandre Bleau, François Godin, Lyne Hains, Sébastien Hamel, Émilie Jobin, Mélanie Rivest ainsi que l’adjointe à la directrice des études, Rachel Belzile, a eu la tâche ardue de départager les participants tout au long d’une série d’épreuves endiablées : lectures de textes (un extrait des Heures réversibles, de France Mongeau ; un autre du roman La liberté des détours, de Mathieu Blais), écriture de poèmes en direct (en alexandrins, avec césure à l’hémistiche s’il vous plait !), courts métrages commentés, « rixes de chansons », rounds de quiz, etc. Pour se préparer au quiz en question, chaque équipe avait depuis quelques mois déjà affuté ses couteaux en étudiant les œuvres monumentales du poète automatiste Claude Gauvreau, de la sculpteure Louise Bourgeois, du compositeur John Cage, de l’écrivaine Marguerite Duras, de l’architecte Ludwig Mies van der Rohe et du réalisateur Lars von Trier.
Tout au long de la soirée, les deux équipes ont rivalisé d’inventivité et d’audace pour éblouir un public en délire et se conformer à la thématique choisie par les organisateurs : Tabula rasa. Ce sont finalement les Rouges de l’option Littérature (Élisabeth Gagnon-Houle, Marianne Lussier, Étienne Maillé, Pénélope Ouellet, Christophe Pigeon et Floriane Simard) qui ont coiffé au fil d’arrivée les Bleus de l’option Théâtre (Florence Béland, Gabriel Caron-Roy, Pénélope Contrain-Morel, Marie-Hélène Perron, Marikah Pierre, Josiane Plante), avec un score de 61,5 à 57. À l’issue de cette joute mémorable, l’équipe gagnante a pu arborer fièrement le Rollin, superbe (et très postmoderne) trophée créé pour l’occasion par Jacques Rollin et que l’on peut admirer Boulevard des écrivains.
Enfin, soulignons que la soirée a été l’occasion de remettre la Bourse des profs à deux étudiants et une étudiante. Cette bourse récompense l’implication au sein de leur programme et la passion pour leur champ d’études qu’ont su démontrer les récipiendaires tout au long de l’année. Félicitations à Jérémie Poirier (Théâtre), Laëtitia Gagnon (Langues) et Youssef Sawan (Littérature).
Rendez-vous l’an prochain pour la seconde édition, que l’on espère tout aussi flamboyante !
Mathieu Blais toujours en lice
La semaine dernière, nous annoncions que notre collègue Mathieu Blais figurait sur la liste préliminaire des 20 auteurs en lice pour le Prix de la nouvelle Radio-Canada 2016. Le professeur de littérature, également poète et romancier, fait désormais partie des finalistes grâce à son texte intitulé Séparation de corps. La nouvelle, qui parle de violence conjugale, est qualifiée de « dure, frontale et nécessaire » par le jury qui l’a sélectionnée.
Quatre autres finalistes (Johanne Alice Côté, Laurent Duval, Victor-Olivier Hamel-Morasse et Brigitte Trudel) figurent dans ce club restreint.
Reste maintenant au jury, composé de Sophie Bienvenu, Alain Farah et Nancy Huston, à rendre son verdict. Le lauréat sera connu le 19 avril prochain.
La Nuit de la poésie
La Nuit de la poésie est un événement qui n’a pas d’équivalent, car la création s’y exprime dans la plus franche et la plus totale liberté. Poésie, arts, performance, musique, tout s’y relance dans la plus belle déraison. Jeudi 21 avril, de 18h à 23h au studio-télé, vous êtes donc conviés à venir participer à cette délirante charge de création pure. Pour les plus audacieux, ou pour ceux et celles qui hésitent encore à nous donner leur nom pour une lecture, sachez qu’un « micro-ouvert » sera disponible en fin de soirée – apportez donc vos meilleures bouteilles et vos plus lumineux poèmes.
Cette année, parce que nous en avons marre de la neige et du froid, parce que la poésie et les arts vrais n’existent pas sous la neige et la glace, nous convoquons cette Nuit de la poésie pour faire arriver le printemps, une fois pour toutes. Ce n’est donc pas un thème, mais bien une orientation stratégique – une nécessité poétique.
Un zinc littéraire !
Si vous ne connaissez pas encore la revue Zinc, nous vous invitons à découvrir le 38e numéro, Spécial héritage, en librairie depuis le 6 avril. Lieu de rassemblement pour les auteurs de la nouvelle génération, la revue Zinc, fondée en 2003, se veut un « laboratoire pour la littérature de demain ». Vous pourrez y lire de nombreux textes, tous magnifiquement accompagnés de portraits d’Isabella Di Sclafani, artiste peintre montréalaise, et une nouvelle de Stéphanie Bellemare-Page : « Un mammouth et une pelle sur fond rouge et noir ». L’histoire raconte comment le passage d’une météorite, entre les Laurentides et la Sibérie, transforme à tout jamais l’espace et ses habitants, comme si les gestes, les mots, les croyances et les traditions des hommes, des femmes et des enfants vivant sur ces deux territoires géographiquement éloignés, avaient fini par se métisser…
Mathieu Blais fait les nouvelles
Parmi les 20 auteurs encore en lice pour le prix de la nouvelle Radio-Canada 2016 figure Mathieu Blais. Le poète et romancier (La liberté des détours, Leméac) a soumis au jury composé des écrivaines et écrivains Nancy Huston, Alain Farah et Sophie Bienvenu une nouvelle intitulée Séparation de corps. Il y déroule une histoire où la tension, le rythme et les images concourent à une solide dénonciation de la violence conjugale. Les noms des finalistes seront dévoilés le 13 avril 2016, et celui du gagnant ou de la gagnante, le 19 avril.
Printemps de la culture : Le TABOU
Tous les matins, pendant la semaine de ce début d’avril consacrée au Printemps de la culture, la communauté édouardienne est invitée à venir prendre un café et un muffin au Café étudiant en écoutant des lectures sur le thème du tabou. Plusieurs collègues du collège et des étudiants de l’option Théâtre participeront à ces lectures lundi, mardi et jeudi. Mercredi, Rachel Belzile, Lin Jutras, Josée Mercier et Sylvain Lambert, le directeur-général d’Édouard, ont accepté d’être lecteurs.
Dans la foulée, mercredi midi, au local B-105, Yvon Rivard nous parlera de son essai Aimer, enseigner. Shanti Van Dun, professeure au Département de littérature et de français, discutera avec lui des deux types d’enseignement « meurtrier » que l’auteur identifie dans son essai : l’enseignement prodigué par de mauvais professeurs, « fatigués, savants ou cyniques » qui « nient l’essentiel » et l’enseignement prodigué par de « bons » professeurs qui savent éveiller le désir de connaissance et d’amour de leurs étudiants et étudiantes, mais le détournent vers le désir sexuel.
Annie Dulong au 84e congrès de l’Acfas
Dans le cadre du 84e congrès de l’Acfas, Habiter les ruines de l’université : Bill Readings, 20 ans plus tard, qui se tiendra à l’UQÀM, du jeudi 12 mai au vendredi 13 mai, Annie Dulong, professeure de littérature au Cégep Édouard-Montpetit, donnera une conférence intitulée « Posture de l’intellectuelle dropout » le vendredi 13 mai à 11 h : « Pour réfléchir à l’université honnêtement, il ne faut pas ignorer toutes les forces négatives qui y sont à l’œuvre, et le fort pouvoir de dissuasion que l’institution peut avoir. Parfois, l’université oblige à décrocher. »