Coup d’essai, coup de maitre ?

En publiant son premier livre un essai   Jean-Claude Brochu réalise un vieux rêve…

JC Brochu

Photo : Julien Catella

Il vient juste d’arriver sur les tablettes et il porte un titre doux et modeste. À l’image de son auteur. Jean-Claude Brochu sort son tout premier livre. Premier livre, peut-être, mais certainement pas premier écrit. « J’écris de façon sérieuse depuis 40 ans », explique celui dont personne n’oserait mettre en doute le sérieux… « Et je le confesse, c’était un rêve pour moi de publier un livre. » L’occasion s’est présentée quand notre ancien collègue Jonathan Livernois lui a offert une place dans la collection d’essais qu’il dirige aux éditions Leméac. Jean-Claude Brochu s’est donc replongé dans les textes qu’il a publiés au fil d’une trentaine d’années dans des revues (Moebius, Trois, Les Écrits) et un fil conducteur s’est vite imposé : le roman d’apprentissage. De la naissance à la mort, des origines à l’absolu, les écrits réunis dans Un peu de chaque chose, presque rien du tout (un titre qui, souligne le professeur Brochu, peut se lire autant comme une antithèse que comme une gradation descendante) parlent de ce que l’on apprend bien sûr, mais aussi de ce que l’on perd. « Vivre ses deuils, c’est peut-être ça vieillir. Mes deuils à moi, je les ai beaucoup vécus crayon en main. Je les ai faits en les écrivant. » Et aussi, à travers les œuvres des écrivains qu’il admire et dont il est beaucoup question dans ce livre: Jacques Brault, Julien Green, Gabrielle Roy, Marguerite Duras, notamment.

Origines, enfance, études, enseignement, écriture, amour, absolu, l’ouvrage est structuré selon sept grands thèmes qui, on s’en doute, balisent aussi le parcours biographique de l’enseignant…

Et maintenant que le rêve est réalisé ? Que l’objet est sur la table ? Maintenant, comme Montaigne, l’écrivain peut se reposer… « Maintenant, cela ne m’appartient plus et c’est indigne des lettres de s’en préoccuper », conclut-il.

Un peu de chaque chose, presque rien du tout, Leméac Éditeur, 168 pages.

Pascale Millot

Stéphanie Bellemare-Page publie son premier roman

Chaque fois, je t’invente évoque la perte des êtres chers, mais aussi une forme de rédemption par la fiction.

Photo : JC Saumure

« J’ai écrit au fil des ans plusieurs nouvelles qui tournaient toutes autour d’une disparition, de la perte d’un être cher. Mes personnages tentaient, par l’imaginaire, de renouer avec ces personnes disparues. J’ai fini par garder la meilleure histoire et je l’ai étoffée suffisamment pour qu’elle devienne un petit roman », explique la jeune professeure, une semaine après le lancement de son livre.

Rien d’autobiographique, précise-t-elle, sinon, peut-être, cette angoisse de perdre si prégnante chez les mères d’enfants en bas âge. Car pendant les sept années au cours desquelles a mûri son histoire, Stéphanie a accouché deux fois en plus de finir son doctorat (sur Andreï Makine) et son post-doctorat (sur les imaginaires du Nord).  « Il est clair que mes années passées à fréquenter l’oeuvre d’Andreï Makine ont teinté mon univers littéraire : sa manière de parler des femmes, l’intensité de son regard. »

Ainsi, Chaque fois, je t’invente – un titre qui évoque à la fois la réinvention de l’être disparu et la force de renouvellement de la fiction – est un roman à deux voix où l’auteure raconte des histoires parallèles. La première est celle d’une femme qui décide de partir à la recherche de son fils disparu. La seconde, celle d’un fils artiste qui peint et repeint le visage de sa mère morte.

Chaque fois, je t’invente, Stéphanie Bellemare-Page, Leméac Éditeur, 128 pages.

Pascale Millot

Critique du plus récent roman de Mathieu Blais

Blais

« Huitième livre, mais premier roman en solo, de Mathieu Blais, La liberté des détours est porté par une écriture sans faille qui apporte une densité juste et étonnamment réelle aux personnages comme aux paysages. Le poète, chez Mathieu Blais, se fait encore entendre. Et on mesure combien chaque mot ici, comme il se doit, a son importance. » (Christian Desmeules, Le devoir, 31 janvier 2015) Cliquez ici pour lire l’ensemble de l’article. 

Lancement du plus récent recueil de poésie de Mathieu Blais

LANCEMENT-TRIPTYQUE-1

Notre collègue Mathieu Blais nous invite chaleureusement au lancement de son plus récent recueil de poésie, Notre présomption d’innocence, le 24 septembre, à L’île noire. Le lancement des nouveautés des éditions Triptyque est collectif et aura lieu à partir de 17 h 30.
Pour plus de renseignements : https://www.facebook.com/events/712117232203119/
Pour ceux qui préfèrent l’ambiance du cégep, un deuxième lancement est prévu, le jeudi 9 octobre, à la coop, à partir de 17 h. Ce deuxièmement lancement sera aussi collectif puisqu’il présentera pour la même occasion le dernier recueil de François Godin, La chambre aux quatre vents, et celui de Mathieu Blais, Notre présomption d’innocence. Des informations sur ce deuxième événement viendront sous peu.